L'auteur nous clarifie ici une confusion grave qui a tendance à se
généraliser ; le jihad et le terrorisme. Si le premier est
essentiellement d'ordre spirituel, le second est un fléau capable de se
cacher derrière n'importe quel visage. L'auteur rappelle que les
premières victimes du terrorisme sont les musulmans eux-mêmes. Il
précise que si un grand jihad ou jihad intérieur et un petit jihad ou
jihad extérieur existent bien, le terrorisme est une antithèse du jihad
qui ne peut être que défensif.
De plus, bien que défensif, l'appel
au jihad doit prendre en compte le rapport de force et surtout être
lancé par l'autorité légitime en place. Sachant que l'essence de l'islam est la paix, même ses efforts de guerre n'ont d'autres visées que de rétablir la paix lorsqu'elle est rompue. Confondre terroristes grimés en musulman et les musulmans est très préjudiciable pour tout le monde car c'est le vivre ensemble d'une époque où la mondialisation nous impose des sociétés mixtes et ne nous laisse pas le choix de vivre autrement qu'en acceptant nos diversités qui devraient être source
d'enrichissement mutuel et non de violences destructrices.